Piques et répliques – 2

Quelques réflexions critiques sur tout et rien

Archive pour la catégorie 'Sur internet'


A quand des leçons de vocabulaire… ?

25 mars, 2013
L'idée reçue, Sur internet | Commentaires fermés

 

A quand une leçon de vocabulaire économique et politique pour les responsables des médias ?

Voir ici, trouvé à l’instant : http://www.rts.ch/info/economie/4767225-chypre-trouve-un-accord-avec-l-ue-et-le-fmi-pour-eviter-la-faillite.html
Un Etat ne fait pas « faillite » ! Ou alors, où est l’organisme mondial des faillites, où est le juge des faillites, qui s’occupera de la liquidation, de la vente aux enchères du territoire ?

 

C’EST DU GRAND N’IMPORTE QUOI !!!  

Et cela se répète jour après jour, avec ce mot, avec d’autres… Allez ensuite donner des cours de droit et/ou d’économie à des jeunes qui lisent ces bêtises tous les jours. On finit par passer plus de temps à déconstruire les idées reçues fausses qu’à présenter les réalités.

Un Etat est souverain, peut se déclarer en cessation de paiement… mais ne peut pas faire faillite !

Daniel

Tutelle-curatelle : quand c’est fini, c’est pas fini !

2 novembre, 2012
Sur internet | Commentaires fermés

Quand les rédacteurs ne lisent même plus les dépêches d’agence qu’ils publient sur leurs sites…

Tutelle-curatelle : quand c'est fini, c'est pas fini ! dans Sur internet prise-de-tete

 

La qualité de l’information sur les sites internet des journaux est vraiment pitoyable. Pour ne pas se mettre dans la tête de fausses informations, il faut lire très attentivement les articles – qui contredisent souvent leurs titres – et faire quelques recherches personnelles ensuite. Bien sûr, tous les lecteurs vont faire cet effort…

Aujourd’hui, « Le Matin » et « 24 heures » titrent : « Curateur contre son gré, c’est fini! » en tête d’un article qui annonce que la commission des affaires juridiques du Conseil national a accepté une initiative parlementaire par 12 voix contre 10. Même titre, même dépêche d’agence à la virgule près, même erreur stupide. Parce que si le rédacteur responsable de la rédaction des titres avait lu l’article, il aurait découvert qu’il y était écrit « Son homologue du Conseil des Etats doit encore donner son aval« . Donc, seule une des deux commissions des affaires juridiques s’est prononcée et le plénum des deux chambres du parlement doit encore le faire. Avec une majorité de 12 contre 10 en commission, rien n’assure que l’Assemblée fédérale prendra nécessairement une décision en ce sens.

Il faut donc éviter de se réjouir trop tôt, comme nous y incite ce titre trompeur au présent de l’indicatif. Non seulement, la décision n’est pas certaine, mais même si elle devait advenir, cela prendra encore du temps et elle se conjuguera au futur.

Le but des sites internet de Tamedia est-il encore d’informer ?

Daniel

Sur le blog de JC Schwaab, l’initiative parlementaire en question.

Sur le blog d’Action-tutelle, le texte du nouveau code civil qui change le vocabulaire de base sur la question tutelle/curatelle.

Et aussi, la suite des opérations, sur le blog de JC Schwaab toujours.

 

 

Commentaires : le Matin de mauvaise foi !

6 septembre, 2011
Sur internet | 2 réponses »

La modération des commentaires sur le site du Matin est assez malhonnête…

Commentaires : le Matin de mauvaise foi ! dans Sur internet 1243946427

Je désespérais de trouver une idée de billet et, comme bien souvent, c’est un média qui me l’apporte involontairement. L’occasion se présente donc de revenir sur les fameux commentaires du site du Matin qui avaient fait connaître ce blog en 2008. Un site qui fonctionne comme un gigantesque aspirateur à commentaires… Mais comme l’auront remarqué la plupart de ceux qui tentent de participer au débat, la modération des commentaires est pour le moins surprenante et il n’y a pas eu de progrès notable depuis 3 ans.

Il m’arrive donc, de temps en temps, de laisser un commentaire sur ce site. Parfois, mon commentaire reste visible. Souvent, surtout lorsqu’il est critique vis-à-vis de l’article proposé, il disparaît dans le cyberespace. Sans aucune raison qui me soit intelligible. Ceux qui ont fait la même expérience que moi sont nombreux et certains en ont déjà témoigné sur ce blog. C’est gênant, parce que le Matin fait lui-même appel à la participation, notamment à l’aide d’une petite vidéo entêtante. Venez débattre, mais si vous êtes critiques… pschitt… plus de commentaire ! Hypocrisie…

Il y a un peu plus d’une semaine, j’ai donc laissé quelques commentaires, dont un qui comportait un lien conduisant vers un de mes billets, justement très critique vis-à-vis d’un article du Matin. Il a très rapidement disparu. J’ai essayé trois choses :

1) J’ai protesté sur le site lui-même : disparition rapide.

2) J’ai laissé un commentaire sur le blog de Jean-Claude Péclet qui abordait une question voisine. Il a fait suivre ma « protestation » à la rédaction du Matin, ce qui me vaut de recevoir aujourd’hui un bref message (voir ci-dessous).

3) J’ai menacé de faire un battage autour de cette question, sur mon blog et par voie de lettre : le commentaire est alors resté en ligne, avec le lien ! (par contre, le commentaire suivant dans lequel je menaçais de battage a lui disparu – les deux commentaires étaient voisins – ce qui montre que le modérateur a bien fait le CHOIX de le laisser en ligne !)

Aujourd’hui, je redécouvre que la Charte des commentaires du Matin précise bien qu’il ne faut pas mettre de liens dans ses interventions. Je dis que je redécouvre, parce que le site a connu des changements. Parmi ceux-ci, le fait que le lien que l’on insère dans un commentaire s’active (en orange !) alors que ce n’était pas le cas avant. J’en ai déduit, par erreur, que les liens étaient désormais possibles et j’en ai donc laissé. Mea Culpa : je n’ai pas vérifié, je suis en faute. Mais si la disparition de mon commentaire se justifiait réellement par la simple présence de ce lien, l’histoire s’arrêterait là. Ce n’est pas le cas.

Vous avez désormais les éléments nécessaires pour comprendre le message que j’ai reçu de la rédactrice en chef adjointe du Matin et ma propre réponse. Les voici :

Message de Anne-Paule Martin, rédactrice en chef adjointe du Matin :

Cher Monsieur,
Je vous apporte une petite précision. Si votre message a disparu du fil de discussion du site LeMatin.ch, ce n’est non pas parce qu’il était critique, ce que nous acceptions volontiers, mais parce qu’il contenait un lien url, ce qui est contraire à la charte que vous avez accepté en vous inscrivant. Avec mes meilleurs messages, Anne-Paule Martin, rédactrice en chef adjointe Matin et Matin Dimanche, responsable LeMatin.ch

Ma réponse :

Bonjour Madame,

Merci pour votre message. Est-ce que vous parlez de ma protestation d’aujourd’hui (sur le site même) ou celle que j’avais faite il y a environ 2 semaines ? Je vais estimer qu’il s’agit de l’ancienne…
Cela dit, votre réponse ne me satisfait pas et j’envisage d’en faire un billet sur mon blog (je vous le dis franchement).
Si je visite aujourd’hui le site du Matin, je vais trouver de nombreux liens URL dans les commentaires, dont 2 ou 3 des miens d’ailleurs. Ils y sont toujours. Alors, pourquoi ne supprimez-vous pas tous les liens URL ?

D’autre part, de nombreux commentaires critiques sont supprimés régulièrement sans raison, alors qu’ils ne contiennent pas de liens et qu’ils ne contreviennent en rien aux termes de la charte. Par contre, des messages beaucoup plus contestables restent en ligne. Pourquoi ?

Enfin, c’est vous qui me répondez alors que vous avez sous-traité la gestion des commentaires à une autre société. Pourquoi ne jouez-vous pas la transparence sur ce point ?
Dans ces conditions, vous comprendrez que, sans autre précision de votre part, je considère votre réponse comme de la langue de bois.

En espérant que vous aurez quelque chose à me répondre…  Meilleures salutations

Je n’hésite pas sur les termes utilisés : la modération des commentaires sur le site du Matin est de mauvaise foi et les réponses reçues en  interrogeant cette réalité ressortissent à la langue de bois. Le Matin tente de donner l’illusion d’un véritable débat avec ses lecteurs, mais les modérateurs choisissent sans critère objectif de conserver les messages qui leur plaisent ou les arrangent et de faire disparaître d’autres, notablement plus critiques. De nombreux commentaires de ma part, polis, corrects, bien rédigés, mais critiques, ont ainsi disparu à plusieurs reprises (ils ne contenaient pas de liens !). De nombreux messages racistes ou insultants, contrevenants à la Charte – et ils sont nombreux ! – restent en ligne.

J’aimerais que les responsables du Matin aient le courage et la franchise de répondre qu’ils modèrent les commentaires comme ils l’entendent en faisant disparaître les critiques les plus gênantes parce que cela fait « tache » sur leur page web. Mais non : à chaque fois, on retrouve les mêmes réponses formatées. Heureusement, j’avais cette fois mis un lien dans mon commentaire, ce qui permet d’ « expliquer » la suppression de mon commentaire (enfin, pas la deuxième fois, parce qu’il est toujours   – j’ai aussi fait un « print screen » à l’instant (6 septembre – 21h), au cas où il finirait lui aussi par disparaître).

Les deux dernières fois que j’ai mis ainsi les responsables du site du Matin face à leurs contradictions, ils ne m’ont plus répondu. Est-ce que Anne-Paule Martin me répondra ? Suspense…

Daniel  

PS : Ne le dites pas… je sais, je suis un casse-pied !  :-)

Udcblog ?

12 mars, 2011
Sur internet | Commentaires fermés

Un blog des quotidiens de Tamedia/Edipresse pour les élections fédérales

http://politblog.tagesanzeiger.ch/blog/?lang=fr

 

Udcblog ? dans Sur internet moz-screenshotimg_header dans Sur internet

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Un blog bilingue pour préparer les élections fédérales 2011 ? A priori, c’est une excellente idée ! Des contributions provenant de membres de rédactions de journaux ou des sites de 24heures, du Tages Anzeiger, de la Berner Zeitung, de la Tribune de Genève ou d’ailleurs se retrouvent sur une page qui permet ensuite un débat sous forme de commentaires en français et en allemand (la participation des alémaniques est pour l’instant très très largement majoritaire). Un débat, à cheval sur la Sarine, de bon augure.

Et le projet de commencer par un premier article intitulé : « les médias aident-ils l’UDC ? »

Aujourd’hui paraît le sixième billet sur ce blog, presque deux semaines après le premier : l’occasion d’une première impression… Voici les articles qui sont proposés :

 

1) Un premier article avec « UDC » dans le titre sur les relations entre les médias et le premier parti du pays

2) Un article sur une étude portant sur les médias, pas directement liée aux élections fédérales

3) Un texte intitulé « Révolution dans la campagne électorale » sur les thèmes probables

4) Un article sur le Conseil des Etats signé Lukas Reimann, élu UDC au Conseil national

5) Un deuxième article avec « UDC » dans le titre, sur les ambitions de Jean-François Rime

6) Un texte assez ambigu sur l’attitude des partis face à la perspective d’un afflux de réfugiés, qui promet la défaite au PDC et au PLR… au profit de l’UDC ?

 

Sur cinq billets politiques, deux évoquent directement l’UDC dans leur titre, l’un est écrit par un élu de l’UDC et les deux derniers s’intéressent en grande partie aux thèmes favoris du parti de Blocher. Est-ce que cela va continuer comme ça jusqu’en octobre ?  Ce blog aurait-il décidé de donner une réponse par l’acte à la question du premier article du blog ?

Il a été baptisé « Politblog« … mais c’est pour l’instant plutôt « Udcblog » !

Daniel 

«Le Matin» propose une image sombre des étrangers en Suisse

23 décembre, 2010
Sur internet | Commentaires fermés

Sur « Domaine public », le 23 décembre 2010 : «Le Matin» propose une image sombre des étrangers en Suisse

http://www.domainepublic.ch/articles/16314

«Le Matin» propose une image sombre des étrangers en Suisse dans Sur internet

 

Je ne l’avais encore jamais fait jusqu’à présent et j’innove donc pour Noël 2010 : voici un article que j’ai écrit pour « Domaine public » (ancien hebdomadaire papier passé désormais sur Internet). J’en profite pour vous encourager à découvrir ce site qui recèle bien des articles intéressants. N’hésitez pas à fouiller !  Et maintenant, place à l’article :

 

« Le Matin » propose une image sombre des étrangers en Suisse

Le quotidien orange sous la loupe d’un chercheur

Les médias participent activement à la construction de nos représentations de la réalité. Fort de ce constat empiriquement attesté, un chercheur de l’université de Leicester (Grande-Bretagne) résidant à Genève, Juan Michel, a analysé l’image de la population étrangère en Suisse véhiculée par Le Matin, le journal payant francophone le plus lu du pays.

De tels travaux ont déjà été réalisés, mais c’est une première pour un média romand. Le corpus observé est constitué d’éditions tirées au sort entre avril 2009 et mai 2010. La démarche comprend à la fois une étude du contenu des articles et une analyse des images. Sont ainsi passés au crible 105 sujets répartis en deux catégories, selon la place – centrale ou secondaire – prises par les étrangers. Le constat est clair: trois articles abordent quotidiennement ce thème, visiblement prioritaire pour le journal orange. Les rédacteurs du quotidien signent deux tiers de ces articles, trois quarts même si l’on considère les seuls articles centrés exclusivement sur les étrangers. La taille des photographies confirme cette priorité.

Requérants d’asile, admis provisoires et réfugiés apparaissent dans près d’un quart des articles. La criminalité et la violence dominent largement l’éventail des thèmes abordés. Si l’on y ajoute encore la délinquance, ce thème est abordé dans la moitié des articles. Deux tiers des faits divers évoqués par Le Matin impliquent des étrangers, contre une moitié seulement dans Le Temps. Les étrangers en cause sont souvent jeunes et les sources d’information principalement policières et judiciaires. L’auteur constate que l’association entre population étrangère et criminalité, dominante dans la présentation des faits d’actualité, constitue également un thème important du débat politique dans les colonnes du journal.

Une présentation plus positive des étrangers n’est pas absente des colonnes du quotidien, mais elle reste très minoritaire. Si cette étude n’apporte pas de révélations originales quant aux priorités du tabloïd romand, elle a toutefois le mérite de les documenter de manière systématique. La politique éditoriale du Matin ne contribue guère aux efforts d’intégration de la population étrangère.

Daniel

Domaine public : http://www.domainepublic.ch/

Sites des journaux : sus à la bêtise, sus à l’anonymat !

9 avril, 2010
Sur internet | 10 réponses »

Le Courrier du 9 avril 2010 : »L’anonymat, la première cause de dérapages sur internet

http://www.lecourrier.ch/index.php?name=News&file=article&sid=445489

Sites des journaux : sus à la bêtise, sus à l'anonymat ! dans Sur internet lettrecodee
C’est un des combats que j’ai menés depuis presque l’ouverture de ce blog : la dénonciation de l’insanité des commentaires en ligne sur les sites des journaux. Je m’étais plus particulièrement consacré au cas du Matin qui me paraissait particulièrement catastrophique. Depuis, il semblerait que les autres journaux réussissent à rassembler autant d’horreurs que le pourtant déjà pitoyable quotidien orange.

Mais le combat a été relancé récemment par le quotidien genevois « Le Courrier » dans un article dénonçant les réactionnaires qui « se lâchent sur les sites des journaux« . Aujourd’hui, le même quotidien revient sur le sujet en donnant la parole au médiateur de l’éditeur Edipresse, Daniel Cornu, que j’avais déjà sollicité à l’occasion de mes démarches auprès du Matin.

Et alors ? Eh bien, je suis heureux de voir ce médiateur, en page 2 d’un quotidien romand, énoncer qu’il faudrait renoncer à l’anonymat que confèrent les pseudos sur les sites internet des journaux (J’avais été suffisamment critique auparavant, comme ici  – Voir aussi ici et .). Il y considère que « le recours à des pseudonymes semble donner des ailes à l’expression des sentiments les plus vils comme en témoigne l’agressivité de certains commentaires« . Comme le signale le Courrier, le médiateur fait un pas de plus que son employeur qui avait déclaré au quotidien qu’il voulait maintenir la pratique des pseudos « au nom de la liberté d’expression et de la réactivité que permet internet » (arguments qui conviennent parfaitement aux « corbeaux » qui usent de lettres anonymes !). Et la voix deDaniel Cornu, dans le monde de la presse en Suisse romande, ce n’est pas n’importe quelle voix.
Le médiateur énonce un argument que je trouve particulièrement intéressant en réponse à une question sur la « liberté qu’offre internet » : « Je pense que plus il y aura de transparence dans les propos, moins il y aura de censure. Pas besoin de justifier le retrait de propos insultants s’ils ne sont pas signés. En revanche, s’ils le sont, ils appartiendront à leur auteur qui pourra tenter de les défendre s’ils sont retirés« . C’est un point crucial : si les commentaires ne sont plus anonymes, ce sont les auteurs qui en sont directement responsables, alors que s’ils le restent, ils engagent la responsabilité du journal.

Cette réflexion est particulièrement bien illustrée par ma propre bataille sur ce thème, menée à l’égard du site du Matin. Dans un premier temps, je m’étais élevé contre des commentaires insoutenables qui appelaient à la violence et au meurtre contre des êtres humains et qui restaient tranquillement visibles sur le site internet du Matin. Après mon intervention à la radio, le responsable du site du Matin avait promis de mieux modérer. On retrouve le déroulement de cette aventure dans les billets suivants :

Site du Matin : supprimez les commentaires !  -  Commentaires sur le site du Matin, enfin une réaction  -  Commentaires du Matin, suite et fin  -  Commentaires du Matin, réaction du médiateur d’Edipresse  -  Commentaires du Matin (V) – la réponse de la rédaction  -  Le Matin, l’hôpital qui se fout de la charité  -  Commentaires sur les roms, le Matin ne s’améliore pas

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Par la suite, les commentaires relevant expressément du code pénal avaient été soigneusement éliminés (en tout cas la plupart du temps) par les modérateurs du Matin. Mais il subsistait un nombre étonnant de propos affligeants, relevant de la bêtise la plus crasse et faisant état du racisme et des préjugés les plus primaires.

La modération, de trop laxiste, était devenue beaucoup plus interventionniste. Résultat : la haine continuait à régner dans les commentaires, mais les commentaires critiques qui remettaient en cause les articles ou l’attitude du Matin étaient rapidement supprimés. Les responsables du Matin n’étaient pas capables de trouver une juste attitude entre la complaisance vis-à-vis des idées les plus glauques et la censure des propos critiques. Les billets suivants illustrent une  deuxième série d’interventions sur ce thème :

Ignorance, stupidité, haine  -  Nouvelle lettre au médiateur, commentaires sur le site du Matin  -  Lettre ouverte à Luc Petitfrère, responsable du Matin online  -  Chez Edipresse, la censure se porte mieux que la modération  -  Modération ou censure, enfin tiré au clair ?

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Toutes ces aventures m’ont définitivement convaincu que l’anonymat des commentaires sur les sites des journaux n’apportait rien de bon. Je suis donc enchanté que les voix se multiplient pour militer en ce sens, avant que nous ne tombions définitivement trop bas. Maintenant, il faudrait encore que les journaux acceptent de passer à l’action. Le fait que le médiateur de l’éditeur du Matin, de la Tribune de Genève et de 24 heures (autrement dit, les lieux où s’accumulent les dérapages haineux…) s’engage personnellement et ouvertement donne peut-être une petite chance à cette mesure.Quels avantages concrets aurait l’identification personnelles des auteurs de commentaires ?

- Il y aurait moins d’étalage de racisme primaire, de haine indistincte, de xénophobie vulgaire, de préjugés aussi stupides d’infondés. Identifiés, leurs auteurs en auraient quand même un peu honte, et cela les retiendrait certainement !

- On verrait disparaître les propos à la limite (parfois franchie) du délit pénal, sous la forme d’injures, de diffamations et de  calomnies.

- La grossierté et la vulgarité pourraient aussi être partiellement endiguées. Etre identifié incite généralement à un vocabulaire plus courtois et respectueux.

- Les interventions massacrant allègrement les règles de la langue française seraient probablement aussi moins nombreuses, leurs auteurs s’abstenant ou se donnant la peine de se faire relire s’ils sont obligés de signer.
Bien sûr, il y aurait certainement moins de commentaires. Mais ceux-ci permettraient alors (peut-être) un véritable débat, sans invectives inutiles, qui valoriserait un peu mieux le travail des journalistes. Pour cela, il faudra toutefois que les responsables acceptent de s’intéresser à nouveau un peu à la déontologie et  de mettre un peu de côté l’objectif prioritaire de maximiser le rendement des publicités sur leurs sites internet (auquel les commentaires semblent contribuer).

Un espoir ?

Daniel

Pour info : la réflexion de cet article a été prolongée par un journaliste sur son blog. Allez lire, c’est intéressant et ça regarde vers l’avenir !

 

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Encore plus de sang !

25 novembre, 2009
Sur internet | 7 réponses »

20 minutes du 24 novembre 2009 : « Un témoin raconte l’attaque de l’ours

http://www.20min.ch/ro/news/suisse/story/-Je-suis-categorique–il-y-a-eu-un-seul-coup-de-feu-apres-l-agression–17857786

Encore plus de sang ! dans Sur internet 20080323-nounours-cotillons-450

J’ai réagi trop vite en écrivant hier déjà sur ce thème … J’avais imaginé que la première page sanglante, les photos et un diaporama sur Internet suffiraient ! Convaincus de l’intérêt majeur des lecteurs pour les scènes atroces et sanglantes, « 20 minutes » augmente la dose. Et d’autre médias s’engouffrent pour suivre l’exemple : la TSR et le Temps (notamment) ont aussi montré des photos de « l’action ».

Un deuxième article paraît aujourd’hui dans les pages « Actu » (les mots du français sont décidément trop longs…) : « Finn s’était mis à l’écart quand le policier a tiré« . L’apparition d’une polémique sur les modalités d’intervention du policier offre le prétexte à revenir sur l’affaire. Du coup, 4 photos apparaissent à nouveau sur la page, dont deux de l’attaque de l’ours. Du sang, du sang !!!

A nouveau, une petite vignette appelle le lecteur à se rendre sur le site de « 20 minutes ». Mais cette fois, ce n’est plus pour un simple « diaporama« . Non, il s’agit cette fois d’une vidéo : « Visionnez la vidéo : l’agression filmée par un témoin« .

Sur le site, une première vidéo apparaît presque anodine : on y voit la victime allongée à terre, blessée, et l’ours qui évolue à distance. Après quelques paragraphes de texte, une deuxième vidéo… On comprend vite que c’est LA vidéo. On appréciera d’ailleurs à leur juste valeur les précautions prises par « 20 minutes » :

- Sur le cadre de la vidéo, visible avant visionnement, un avertissement : « Cette vidéo contient des scènes pouvant choquer la sensibilité de certaines personnes, notamment des enfants« . Sans doute pour éviter une plainte…

- Pendant la vidéo, le visage de la victime sera en permanence flouté.

- « Nous nous sommes bien sûr assurés que le type était hors de danger » (Le rédacteur en chef de 20 minutes, cité dans le Temps – S’il était mort, les images devenaient-elles subitement inacceptables ?)

Mais la violence de la scène, elle, n’est pas floutée. Elle est terrifiante : l’ours mord, mord et mord encore, la victime se débat, impuissante, sans pouvoir s’échapper. On entend les cris et les interjections des « spectateurs » et on aperçoit une main ensanglantée. Le tout dure 53 secondes. Et ce sont 53 secondes de trop !!!

suisse-canton-berne-bern-5195b dans Sur internetQue 20 minutes revienne sur l’intervention policière, c’est légitime. Eclaircir un événement fait partie des tâches des médias et, celui-ci s’intéressant plus particulièrement (j’ai failli écrire exclusivement) aux faits divers, cela ne doit pas étonner. Mais montrer des scènes d’horreurs réelles n’est pas nécessaire. Cela sert uniquement à flatter les plus bas instincts de voyeur de l’être humain que le sang froid opportuniste du cameraman vient servir. Lui-même, qu’a-t-il pensé au moment de filmer : « Chic alors ? »

Et comme si cette accumulation ne suffisait pas, « 20 minutes » appelle à d’autres témoignages de ce genre : « Vous avez également assisté à la scène? Vous êtes en possession de matériel attestant l’une ou l’autre version? Apportez-nous votre témoignage, vos photos ou vos vidéos, nous le relayerons après les vérifications d’usage. » Du sang, encore du sang !
Et pourtant, à la rédaction, on est conscient du geste. Un message signé « La rédaction » explique :  » La vidéo diffusée sur «20 minutes online» témoigne de la violence de l’attaque. Ces images cruelles justifient la réaction de la police, qui a ouvert le feu sur le plantigrade. » Puis elle justifie son choix : « Notre rédaction a décidé de publier ces images – en prenant soin de respecter l’anonymat de la victime – afin de rappeler l’extrême dangerosité de l’animal et contribuer à mieux éclairer l’opinion de nos internautes. » Comme si le lecteur ignorait qu’un ours était dangereux…. Vous aviez besoin de cette scène d’horreur pour comprendre, vous ? Une fois de plus, la presse gratuite prend le lecteur pour un con !

Au delà de ces justifications, il faut regarder les choses en face : il s’agit d’un calcul purement commercial. C’est aussi un appel au voyeurisme le plus malsain… qui rappelle la devise romaine « du pain et des jeux !« . Ainsi, nous n’avons pas particulièrement progressé depuis 2000 ans : les romains payaient pour un spectacle d’arènes qui est désormais distribué gratuitement.

Et on peut compter sur 20 minutes pour battre le fer tant qu’il est chaud. Si on se réfère au site du journal, on trouve déjà 6 articles sur cette affaire. Dans le numéro de mercredi, le souci va à la santé de l’ours, puis on reparlera de la victime, puis de l’ours, puis de la victime pour tenter de tenir le lectorat en haleine le plus longtemps possible.

Mais le plus grave dans cette affaire, c’est la banalisation de ce voyeurisme de la violence. La porte est maintenant grande ouverte pour qu’on puisse s’attendre tôt ou tard à la suite logique. A quand une vidéo de l’agression d’une vieille dame (pour comprendre les dangers de nos rues !), du viol d’une jeune fille (pour comprendre les déréglements de la sexualité juvénile !) ou un accident mortel avec sang qui gicle (pour comprendre les dangers de la vitesse !) ?

J’observe bien peu de réactions face à ce phénomène médiatique…

Daniel

Paradoxe de la liberté d’expression, sur « Le Matin.ch »

22 octobre, 2009
Sur internet | Commentaires fermés

Sur le site du Matin, le 22 octobre 2009 : Le comité de l’initiative antiminarets crie à la censure

http://www.lematin.ch/comite-initiative-antiminarets-crie-censure-181643#comment-250291

Paradoxe de la liberté d'expression, sur

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Censure, liberté d’expression… la discussion s’enflamme en Suisse à propos de la fameuse affiche – j’en ai fait une retouche personnelle – du comité contre les minarets (émanation de l’UDC). La question des minarets n’est pas toujours très intéressante en soi (on se dispute autour de 4 minarets et d’un projet de construction pour toute la Suisse). Du coup, la discussion se reporte maintenant sur la fameuse « liberté d’expression ».

Mais l’interdiction (ou la censure) des affiches et le principe de liberté d’expression sont des notions qui elles-mêmes peuvent être à l’occasion porteuse de paradoxes. Ainsi, on entend les leaders de l’UDC qui voudraient interdire d’interdire une affiche portant sur l’interdiction de minarets. Presque drôle…

Le quotidien « le Matin », quant à lui, s’empare de la question pour titrer « Le comité de l’initiative antiminarets crie à la censure » à l’occasion de l’annonce d’une nouvelle affiche anti-minarets portant la mention « censure« . Et là encore, le paradoxe et l’étonnement guettent : les lecteurs du site du Matin inscrivent des commentaires. Je décide de répondre aux deux premiers d’entre eux en énonçant quelques nuances. Et là, tout à coup, les deux premiers commentaires disparaissent subitement sous le « clic » féroce du modérateur de la page internet du Matin. Or, ces messages étaient assez anodins : ils ne contenaient absolument rien qui contrevienne ni à la loi, ni à la charte des commentaires du site.

Du coup, l’un des deux auteurs revient à la charge avec un nouveau commentaire laconique : « (censured)« . J’y vais aussi de ma petite remarque, en regrettant que les messages auxquelles je répondais aient subitement disparu. Mais j’ajoute que c’est justement intéressant que cela se produise à l’occasion d’une discussion sur la liberté d’expression !

Cette remarque est manifestement de trop (bien qu’en rien contraire à la charte non plus) et le modérateur la fait assez vite disparaître à son tour. Le bref « Censured« , lui, a plus de chance et reste en ligne.

Alors, cela repose simplement une énième fois la question de l’honnêteté très relative des responsables de la modération des commentaires sur le site du Matin. Les deux premiers messages ont été supprimé de façon tout à fait arbitraire (je suis d’autant plus à l’aise pour le dire que je m’opposais à eux !) et la moindre critique à l’égard du Matin disparaît aussi de suite (j’ai essayé une deuxième fois un peu différemment, rien à faire… clic !). Inutile de préciser que les invectives entre participants, certaines grossiertés et bassesses courantes dans la « fachosphère » sont souvent précieusement conservées…

Au fond, c’est bien que le Matin ait rédigé une charte des commentaires. A quand une charte de la modération ?

Daniel

Et Twitter ?

16 septembre, 2009
Sur internet | Commentaires fermés

Le site de microblogging « Twitter », depuis quelques jours…

Et Twitter ? dans Sur internet twitter-ff
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Parlant de médias, on peut difficilement ignorer le développement permanent de nouveaux outils sur internet. Ces derniers mois, on a souvent entendu parler de « Twitter », notamment à l’occasion des manifestations en Iran. Meilleure manière de se faire une idée : essayer par soi-même. J’ai donc ouvert mon compte Twitter.

Depuis plusieurs mois, je constatais régulièrement que des visiteurs arrivaient sur mon blog en cliquant sur un lien Twitter. Mais en remontant à la source, je me heurtais toujours à la page d’accueil du site et à une invitation à m’inscrire. Je l’ai donc fait et je peux désormais voir qui mentionne l’un ou l’autre de mes articles sur Twitter. Et surtout, je peux aussi le faire moi-même !

Twitter, c’est donc une forme de « microblogging », un réseau social. Les interventions doivent être courtes et sont donc limitées à 140 caractères (c’est très peu !). Chaque participant a sa page, mais peut s’inscrire comme suiveur (« follower« ) d’une autre page et ainsi recevoir tous les messages inscrits par un autre. Les participants sont reliés les uns aux autres et voient apparaître sur leur propre page une suite chronologique de courts messages venant de divers horizons qu’ils ont sélectionnés. A priori, l’idée est que chacun dise « ce qu’il fait » (slogan : « What are you doing ?« ). Mais comme avec tous les nouveaux outils informatiques, il est souvent possible de développer d’autres usages…

Je me suis donc inscrit comme suiveur des divers intervenants médiatiques sur ce site : des journaux, des magazines, des sites d’informations, des chaînes de télévision ou des radios, d’autres blogs, quelques politiciens. J’ai donc mon petit « téléscripteur – prrrt prrrt – qui m’envoie régulièrement toutes sortes de nouvelles dans les langues que je suis capable de comprendre (soit le français, l’allemand, l’anglais et l’esperanto). Et ça n’arrête pas, les messages défilant sans cesse. Avec moins de 140 caractères, on voit assez vite si la chose peut avoir un intérêt et nombreux sont les messages qui sont accompagnés d’un lien vers une vidéo, un article ou un site internet. Naturellement, cela permettra peut-être aussi à de nouveaux visiteurs de découvrir mon blog… ;-)

Reste que 140 caractères, c’est quand même très laconique. Il faut avoir une certaine culture du slogan pour s’exprimer de manière aussi concise. Certains y arrivent très bien et, si on veut en savoir plus, il n’y a plus qu’à cliquer sur le lien et accéder à une information plus complète.

D’autres ont un peu plus de peine : la TSR a ouvert un compte de « microblogging » (pasperdus, du nom de la salle du palais fédéral dans laquelle ils chassent la rumeur…), mais ses journalistes souffrent terriblement de la limitation à 140 caractères (déformation professionnelle ?).

On trouve donc les messages (complètement cités ici) suivants : « Si vous avez la NZZ sous la main, allez page 8. Une grosse pub, en franÇais, pour Lüscher au Con…« , « Andy Gross, du PS: d’abord Burkhalter sera éliminé, ensuite Dick Marty, et dans un final Schwall…« , « Diagonal Café suite. Couchepin et Pelli passent, voient qu’on fait les paris. Couchepin arrache le carnet, lit et repart sa..« . A chaque fois, c’est coupé. Après les remarques de quelques blogueurs, cela finit par s’améliorer et un lien est fourni à chaque fois pour pouvoir lire la phrase en entier… ouf, merci !

Le journaliste Olivier Tornay, quant à lui, contourne la difficulté : « Ada Marra à l’apéro. Dans les 25 ou dans les 15? Réponse: je ne sui« , puis dans un autre message « s pas franc-maçon. Traduction: pour schwaller. » Et plus tard : « Petite trêve, le match de foot semble l’occasion pour beaucoup de p« , suivi peu après de « arler d’autres choses.« . Faut suivre ! Malheureusement, le contenu en informations peut laisser à désirer : à côté de diverses estimations et pronostics en vue de l’élection du nouveau conseiller fédéral, on y apprend que des élus UDC et radicaux ont commencé une partie de cartes ou que le service de presse du parti libéral-radical épie Urs Schwaller… Mais il y a aussi des choses tout à fait intéressantes.

Bref, un nouveau média qui mélange allègrement les pratiques du blog, du tchat et de l’info. J’ai envie de dire que le procédé est assez pratique. Mais attention : son utilisation est potentiellement très chronophage !

Amusant…

Daniel

Dur, dur… la titraille !

22 août, 2009
Sur internet | 4 réponses »

Sites de la Tribune de Genève (21.8.2009) et de 24 heures (22.8.2009)

Dur, dur... la titraille ! dans Sur internet dvd-386_2

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J’ai déjà eu l’occasion de le relever à plusieurs reprises : les titres sont partie intégrante du travail d’information effectué par les rédactions et, à ce titre, mérite d’être un peu soignés. Un titre qui induit en erreur, exagère manifestement ou travestit la réalité devrait être considéré aussi mal qu’un article qui aurait les mêmes défauts.

Malheureusement, l’impression qui domine depuis quelques temps est que l’on confie la rédaction des titres et des chapeaux à des personnes déjà surchargées et qui font cela à la va-vite. Le phénomène est d’ailleurs encore plus marqué sur Internet et il arrive assez fréquemment qu’un titre complètement abscons figurant sur le site soit heureusement corrigé le lendemain dans la version imprimée. Une personne sensée est entretemps passée par là…

Deux exemples qui montrent à quel point les titres relève parfois du « n’importe quoi » :

 

1) La Tribune de Genève du 21 août

Titre et chapeau complets :

Bradley Birkenfeld condamné à 40 mois de prison ferme

JUSTICE | La «gorge profonde» qui a informé le fisc américain sur les activités illicites d’UBS vient d’être lourdement sanctionné par le tribunal fédéral de Fort Lauderdale.

Le lecteur pressé ou peu intéressé par la matière ne va-t-il pas mémoriser que M. Birkenfeld a été sanctionné justement parce qu’il avait dénoncé alors que c’est bien du contraire (ou presque) qu’il s’agit ici… Réalité travestie !

 

2) Sur le site de 24 heures, le 22 août

Titre et chapeau complets :

Lybie: les otages suisses « prudement optimistes »

Affaire Kadhafi | Les deux prisonniers ont déjà connu tellement « d’espoirs déçus qu’ils attendent de voir », a annoncé l’UDC genevois Stéphane Valente.

Et ici, on enfourne de la faute d’orthographe au kilo ! Un nom propre d’abord (La Libye !), un adverbe ensuite (prudemment !). A l’heure des correcteurs orthographiques présents dans tous les logiciels… il faut le faire : un tiers des mots du titre sont faux !!!

Peut-être qu’ils vont corriger sous peu… (du moins, je l’espère) : alors, j’ai fait un petit « print screen » si on me demande de prouver… ;-)

 

Tout ça pour dire que les titres sont importants… Oui ! D’autant plus que la majorité des lecteurs de la presse ne lit qu’une petite partie des articles publiés, mais lit la quasi-totalité des titres, voire des sous-titres et chapeaux. De mauvais titres, voilà qui péjore la qualité de l’entier du journal. Sans parler de sa crédibilité…
Alors, messieurs et mesdames, merci de bien vouloir vous relire !

Daniel

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